Sites naturels

Lac du Salagou – Cirque de Mourèze, labellisé Grand Site de France

Les paysages du Grand Site Salagou-Cirque de Mourèze se caractérisent par une grande variété de formes et de couleurs : ruffe rouge, monts et plateaux basaltiques, reliefs calcaires, dolomites blanches, vignes claires et espaces boisés plus sombres, bleu étincelant ou gris ardoise du lac. Des villages languedociens typiques, une biodiversité riche d’espèces protégées et un patrimoine bâti rare constituent également l’esprit des lieux. Le territoire du Grand Site couvre un large espace autour du lac de barrage créé en 1969, témoin d’une histoire récente de résilience et de combat pour l’invention et la préservation d’un paysage nouveau. Labellisé Grand Site de France en 2024.

Barrage
Un projet de barrage fut lancé dans les années 50, au nord ouest de Clermont l’Hérault, dans le but de créer une réserve d’eau qui favoriserait une diversification des cultures, comprenant le développement d’une production fruitière, la viticulture devenant surproductive. L’emplacement du lac a été décidé en raison de l’imperméabilité du sous-sol, propice à maintenir le niveau d’eau. Ce sous-sol est constitué de ruffe. Alors qu’on pensait, en1968, qu’il faudrait des années pour que la cuvette d’une surface de 700 ha et d’un volume de 102 millions de m3 se remplisse, un seul très gros orage la combla à moitié en mars 1969. D’autres précipitations remplirent presque totalement la cuvette en quelques mois.

Le Lac du Salagou, paradis des oiseaux rares
Le site Natura 2000 du Salagou abrite une vingtaine d’espèce d’oiseaux menacés en Europe. La vallée du Salagou est représentative de la biodiversité méditerranéenne générée par l’activité agricole. Trois grands types de milieux sont importants pour les oiseaux : les milieux travaillés par l’homme, les berges du lac et les falaises. Dans les milieux cultivés on rencontre l’Outarde canepetière, l’OEdicnème criard ou le Rollier d’Europe, tandis que les garrigues pâturées sont les terrains de chasse du Circaète Jean-le-Blanc et de l’Aigle de Bonelli, que côtoie discrètement la Fauvette pitchou. Les berges du lac cachent, au sein des roselières denses, le Blongios nain et le Héron bihoreau, bien plus discrets que les rapides va-et-vient du Martin pêcheur. Les falaises sont les sites de nidification de l’Aigle de Bonelli et du Grand-duc d’Europe, le premier construisant durant l’hiver un nid volumineux tandis que le second se contente d’une vire abritée pour élever sa nichée. La protection des sites de nidification des oiseaux au printemps et le maintien des activités agricoles (cultures et pâtures) sont déterminants pour les espèces inféodées aux milieux ouverts.

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