Culminant à 1567 m d’altitude, le Mont Aigoual se trouve dans le Massif des Cévennes, au Sud-est du Massif Central. Il est à cheval sur deux départements d’Occitanie : le Gard et la Lozère. Le Mont Aigoual délimite deux zones entre l’Océan Atlantique et la Mer Méditerranée, c’est la ligne de partage des eaux. Le paysage se confronte dans l’horizon, avec sa rudesse et ses extrêmes. Le sol du Massif de l’Aigoual est granitique. Les versants Sud et Est sont des pentes raides de roches très friables, au-dessus des sources de l’Hérault et de ses affluents. Côté Ouest, les crêtes sont arrondies, en pente douce, recouvertes de verdure, et subissent aussi les vents violents en leurs sommets, séparés par les Gorges des Causses et les canyons du Tarnon, de la Jonte, du Trévezel, de la Dourbie. Dans cette nature s’associent la faune et la flore qui abritent les cerfs, les chevreuils, les mouflons, les aigles…
Surplombant 13 départements par temps clair, vous pouvez découvrir aux 4 points cardinaux :
• Sud : la Mer Méditerranée et son Golfe du Lion;
• Est : le Mont Ventoux, le Mont Blanc, les Ecrins, le Grand Paradis et le Mont Viso (Italie);
• Nord : la barre du Mont Lozère, les Grands Causses, les monts du Cantal;
• Sud-ouest : la chaîne des Pyrénées, le Pic du Canigou, le Pic d’Aneto (Espagne).
Ce site cumule les fortes pluies cévenoles d’automne sur une courte durée (les épisodes cévenols, voir agenda 2013) tandis qu’à quelques mètres à vol d’oiseau, la Camargue est reconnue pour ne recevoir que très peu de pluie ! Autrefois, le territoire était boisé de châtaigniers, formant une barrière contre les vents du Nord. Mais à la Révolution Française, les populations ont déboisé, faisant d’énormes dégâts. Le forestier Georges Fabre démontra, en 1861, qu’une partie du port de Bordeaux s’ensablait à cause des pluies qui dévalaient les terres défrichées du Massif de l’Aigoual. Cela donnera lieu à la première grande opération de reforestation antiérosive en France. Après 1870, l’armée s’intéressera à l’étude des hautes atmosphères, et ce sera la création de la station météo.
L’observatoire météo du Mont Aigoual
La station météorologique du mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d’un « château fort » (photo ci-dessus), avec une puissante tour crénelée sur laquelle fut installée la grande table d’orientation par le service des armées à 1571 mètres d’altitude. Les relevés d’observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894. La station dépendait alors de l’Administration des Eaux et Forêts. C’est en 1943 que l’observatoire a été placé sous l’autorité de l’Office National de Météorologie. C’est actuellement la dernière station météorologique de montagne en France occupée toute l’année. Elle propose depuis quelques années un musée sur l’histoire de la météorologie, musée géré par la Communauté de communes de l’Aigoual.