Villes et villages

Millau

Ville de foires et de draps, Millau se développe au XVIe siècle avec la croissance économique. Les prémisses de la Réforme atteignent Millau dès le milieu du XVIe siècle, faisant rapidement de la ville une place forte protestante. La ville accueillit notamment plusieurs assemblées politiques de Huguenots, notamment en 1573 et 1574, qui marquèrent la création des Provinces de l’Union. La révocation de l’Édit de Nantes en 1685 contraint les notables protestants à l’exil, ce qui désorganisa l’industrie gantière. Au XVIIIe siècle, l’industrie drapière laisse la place à l’industrie du cuir et de la peau qui se développe après 1750. Le pastoralisme est à la source de toute l’industrie peaussière et gantière qui fera, aux XIXe et XXe siècles, la renommée de la ville.

A voir, à visiter

Le Beffroi. (XIIe siècle). Il est composé de deux parties correspondant à deux époques différentes. La Tour carrée fut construite au XIIe siècle à l’emplacement du château primitif des comtes de Millau. Il assurait la sécurité de l’enceinte fortifiée dans son angle sud-ouest. An début du XVIIe siècle, les consuls de Millau firent construire au-dessus la tour octogonale. La Tour carrée servira de prison du XVIIe au XIXe siècle et notamment pendant la période révolutionnaire. L’édifice est aujourd’hui privé de sa flèche, incendiée par la foudre le 29 juillet 1811. Après avoir monté les 210 marches, on dispose d’une vue à 360°.

Le Pont Vieux. (XIIe siècle). C’est l’un des plus vieux du Rouergue, probablement antérieur à 1156. Caractéristique des ponts médiévaux, l’ouvrage ne conserve que deux piles de grès et de tuf, sur ses 17 arches d’origine, partant de la rive droite du Tarn et protégées par des avant-becs triangulaires. Ces piles portent des refuges mais aussi un moulin, de facture relativement récente, souvenir de l’activité industrielle de la ville.

Le viaduc de Millau (XXIe siècle). Pont à haubans portant l’autoroute A75, ouvert le 16 décembre 2004, il fait la jonction entre le Causse Rouge et le Causse du Larzac en franchissant une brèche de 2 460 mètres de longueur et de 270 mètres de profondeur au point le plus haut, dans un panorama à couper le souffle.