Les ruisseaux de la Vis et de la Virenque, issus du massif du Saint-Guiral au nord du Larzac, viennent se perdre dans les fissures calcaires de la masse caussenarde, près de Sauclières et d’Alzon. On ne retrouve leur eau qu’à la résurgence de la Foux, en amont du Cirque de Navacelles. Avant cela, la Vis et la Virenque ne présentent que des lits secs, comme on peut le voir sur la commune de Vissec la bien nommée, s’insinuant entre les causses du Larzac, de Campestre et de Blandas, De la perte d’Alzon à la résurgence de la Foux, qui peut débiter jusqu’à 6 m³/s, le mystère demeure : où passe l’eau ?
Le mystère de la rivière Vis
En 1947, une expérience est entreprise par un spéléologue du CNRS pour résoudre cette énigme. Il procède à une coloration de la perte d’Alzon au moyen du plus fort colorant connu, la verte fluorescéine. Les émergences étant surveillées, on tente de détecter l’apparition de la couleur verte. La tentative est faite le 23 juillet. Le 21 août, la Foux rend la teinte attendue. Vingt-neuf jours pour parcourir environ treize kilomètres ! Que de galeries, de couloirs ramifiés, de gouffres ! Que de siphons, de torrents tumultueux intérieurs ! La définition du causse, «véritable château d’eau«, s’appliquait une fois de plus au bassin alimentaire de la Foux, en amont des formidables gorges de la Vis.